jeudi 15 décembre 2016

LECON DE VIE : Parabole du trésor caché et de la perle


1.     la parabole du trésor caché.

Matthieu 13.44. Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ–là. en Matthieu 13.44



Deux points de vue, deux leçons

Cette parabole débute avec une formule que nous voyons souvent associée à l’introduction d’une parabole, « Le royaume des cieux est semblable à ceci. » Jésus compare ici le royaume à un trésor caché. Il raconte l’histoire d’un homme qui trouve un tel trésor enfoui dans un champ. Cette découverte le comble de joie au point qu’il nourrit déjà le désir de l’avoir pour lui seul. Il recouvre aussitôt le trésor, retourne chez lui et vend tout ce qu’il possède dans l’espoir d’acquérir ce champ.

Il y a deux façons d’interpréter cette parabole.

·        Certains affirment que cette histoire enseigne la valeur infinie du royaume des cieux. Ce trésor est tellement précieux que celui qui le découvre est prêt à tout abandonner pour le posséder.
·        D’autres suggèrent de voir dans cet homme le Seigneur Jésus lui-même. Le trésor dans le champ représenterait le monde, les hommes pour qui Christ donne sa vie afin de les affranchir d’une condamnation certaine.

La leçon d’aujourd’hui s’intéresse à la première interprétation

Dans notre parabole, l’homme qui a trouvé le trésor avait peut-être été engagé pour travailler sur la terre. Ou encore, il était peut-être le locataire de ce champ. On peut raisonnablement penser qu’il s’affairait à labourer le champ, ou à creuser une tranchée ou encore à planter un arbre. Il est difficile d’en être absolument sûr puisque l’histoire ne le précise pas. Puis, à force de travailler, sa pelle frappe tout à coup quelque chose qui résonna comme un objet creux. De toute évidence, le bruit ne pouvait pas provenir d’un rocher. Il continue alors à creuser avec une vigueur renouvelée et finit par déterrer un vase de terre cuite. Sans attendre une seconde, il ouvre ce vase et à sa grande joie en retire des bijoux et des pièces de monnaie. Il est facile de comprendre pourquoi on se servait de vases d’argile pour mettre à l’abri des objets précieux. Ces contenants maintenaient l’humilité à l’extérieur et ils pouvaient rester presque indéfiniment dans la terre sans se détériorer.

L’excitation commence à remuer le cœur de cet homme. Ah si ce trésor pouvait lui appartenir! Il formule déjà dans son esprit un plan qui lui permettra peut-être de le posséder. Sans plus attendre, il remet le trésor dans son trou, le recouvre à nouveau de terre et retourne chez lui. Il sait qu’il pourrait prendre possession de tout le contenu de ce vase s’il parvenait à convaincre le propriétaire du terrain de lui vendre la portion où se trouvait ce trésor. Sa motivation est tellement forte qu’il est disposé à donner la somme de ses biens si cela pouvait lui permettre d’obtenir l’objet de sa convoitise. Et c’est exactement ce qu’il fait. Il s’en va, vend tout ce qu’il possède, achète le terrain et prend possession du trésor.

En accord avec la loi

Que pensez-vous de cette transaction ? La conduite de cet homme nous laisse perplexes, n’est-ce pas ? En achetant le champ sans révéler au propriétaire la présence du trésor sur ses terres, l’homme semble avoir agi frauduleusement. On est certainement en droit de questionner la moralité ainsi que la légalité de sa démarche. Si cette affaire devait être contestée en Cour, l’un des premiers arguments à être invoqués serait probablement d’avancer que le propriétaire initial n’aurait jamais consenti à vendre son terrain s’il avait su qu’un trésor y était caché. Voilà un argument qui semble difficile à réfuter. Mais pourrait-on vraiment l’utiliser dans un procès basé sur des lois juives? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le juge ne laisserait pas courir très longtemps un tel argument.

Pourquoi ? Considérez bien cette question. Est-ce que le trésor appartient automatiquement au propriétaire du terrain où il est enfoui ? Non.

Selon la loi juive, le propriétaire n’a pas le droit de réclamer ce trésor s’il ne savait pas qu’il se trouvait sur sa propriété. Car lors de l’achat initial, la transaction ne portait que sur le terrain et rien d’autre. Elle ne pouvait pas inclure quelque chose dont l’acquéreur ne connaissait pas l’existence. Ainsi raisonne la juridiction juive. Or si le trésor n’appartient pas au propriétaire du terrain, celui-ci n’avait pas à être informé sur son existence, même si on le sollicitait plus tard pour acheter le terrain où se trouvait ce trésor. Vous voyez que l’homme ayant fait la découverte du trésor a agi en toute légalité, respectant à la lettre les lois civiles juives.



Un trésor caché

Cette parabole enseigne la valeur infinie du royaume de Dieu. C’est pourquoi Jésus fait une analogie entre le royaume et un trésor. Le royaume des cieux a plus de valeur que n’importe quel bien qu’un homme puisse obtenir sur cette terre. La privation même du nécessaire n’est pas un sacrifice trop grand pour en faire l’acquisition. La parabole de la perle souligne le même point en décrivant la réaction d’un marchand qui trouve une perle de grand prix. Reconnaissant l’inestimable valeur de cette perle, il sacrifie tout ce qu’il possède pour l’avoir.

Mais la comparaison ne s’arrête pas là. Le Seigneur Jésus parle du royaume comme d’un trésor caché dans un champ. Autrement dit, ce trésor n’est pas nécessairement visible. Il faut savoir chercher au bon endroit pour le trouver. Voyez-vous, on n’apprécie pas toujours un objet à sa juste valeur. Supposons par exemple que je n’ai jamais entendu parler de la Mona Lisa et vous demandez mon opinion sur cette peinture. Il est fort possible qu’elle me laisse indifférent. Les experts ont beau affirmer que la Mona Lisa est portrait exceptionnel, je ne peux pas dire que sa valeur me saute aux yeux.

Il en est de même des choses spirituelles. Les hommes ne perçoivent pas tous la valeur des vérités éternelles de Dieu. Lorsque l’Évangile est prêché, une petite fraction de l’auditoire seulement en saisira l’importance. La plupart des gens semblent manquer de perspicacité quand on leur parle du monde spirituel. L’Évangile leur est caché dans le sens qu’ils n’ont pas conscience de la richesse qu’il contient. Pour d’autres cependant, il éveillera la foi chrétienne. Ils se disent, ‘Ce message a une telle profondeur qu’il ne peut pas provenir de la pensée humaine. J’en suis fort ébranlé et ému. Je crois que j’ai découvert la vie éternelle.’

Acquérir le trésor

Nous devons maintenant nous pencher sur un autre point. Ce merveilleux trésor, comment a-t-il été acquis ? L’histoire nous dit que l’homme a dû vendre tout ce qu’il avait avant de pouvoir en prendre possession. Peut-on affirmer alors que l’homme, par l’achat du terrain, s’est mérité le trésor? En d’autres termes, doit-on penser que le renoncement aux biens terrestres nous permet de recevoir le salut ? D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas déjà enseigné, "Cherchez et vous trouverez "(Luc 11.9).’ Ou encore, "Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite (Luc 13.24)". Est-on en droit de conclure que le salut s’obtient par des efforts de notre part ?

Notre parabole semble enseigner que nous pouvons nous assurer d’une place dans le royaume en faisant le sacrifice de tout ce que nous avons en propre. Une telle conclusion serait contraire à l’enseignement de Jésus. Notez cette nuance. Ce trésor est un don. L’homme s’est porté acquéreur du terrain contre un paiement mais il n’aurait pas pu acheter directement le trésor. La vie éternelle en Christ est un don gratuit de Dieu. Il est tellement précieux qu’aucun prix ne peut lui être donné. Il ne peut être ni acheté ni mérité. Par contre, il ne faudrait pas croire qu’on peut l’acquérir sans aucune action de notre part. Cette parabole, tout en figurant le prix infini du royaume, enseigne l’obligation de se l’approprier personnellement. Et cela ne peut pas se produire sans faire certains sacrifices.

Essayons d’illustrer ce point en prenant l’exemple de l’amour. En effet, on peut expliquer la foi en décrivant la dynamique de l’amour. Aucun prix ne peut être apposé à l’amour puisqu’il ne s’achète pas. L’homme le plus riche du monde ne peut acheter l’amour d’une femme. La plus riche femme du monde ne pourrait pas non plus obtenir l’amour d’un homme en échange d’une somme d’argent. Dans l’amour, un individu se donne gratuitement à un autre. Il fait don de sa personne. Par ailleurs, aussi désintéressé que le motif puisse être, il y a quand même une attente, une espérance que l’autre réponde à cet amour.

L’autre interprétation

Nous allons conclure la leçon en considérant cette autre question. Est-ce qu’il se pourrait que la découverte du trésor représente les hommes que Jésus a trouvés ? Peut-être devrions-nous nous raviser et voir en cet homme le Seigneur lui-même. Jésus est celui qui découvre ce trésor. Il donne tout ce qu’il possède et va jusqu’à se sacrifier à la croix pour acheter le monde dans lequel le trésor est caché. Vous vous souviendrez que cette autre façon d’interpréter la parabole a été évoquée au début de la leçon.

Il est vrai que Jésus a tout donné, même sa vie, pour nous sauver du jugement. Mais est-ce vraiment ce qu’il cherche à illustrer par cette parabole ? J’en doute fort, et voici pourquoi.

Tout d’abord, notez comment cet homme trouve le trésor. Ce fût le simple fruit du hasard. Il ne savait pas qu’il y avait un trésor enfoui près de lui. Il était occupé à accomplir sa besogne habituelle quand, fortuitement, il en fit la découverte. En venant sur terre pour nous sauver, Jésus nous a-t-il trouvé de façon inopinée? Bien sûr que non. Il recherche activement chaque âme perdue, tel un berger qui cherche sans relâche sa brebis égarée. Alors comment le trésor peut-il désigner les êtres humains ?

Deuxièmement, l’homme n’est jamais comparé à un trésor dans les Écritures. L’homme pécheur est plutôt décrit comme un être malade ou perdu dans la Bible. C’est seulement après avoir trouvé Christ que le pécheur peut affirmer qu’il "porte un trésor dans des vases de terre" (2Corinthiens 4.7).

Troisièmement, il faut tenir compte du fait que le trésor n’a jamais appartenu à la personne qui en a fait la découverte. Or l’être humain, dès sa conception, appartient à Dieu. Nous sommes ses créatures, qu’Il a perdues à cause du péché. Et le but de la venue de Jésus est justement de retrouver ceux qui sont perdus. Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu, déclare-t-il en Luc 19.10.

Puis finalement, la notion de tout vendre, de tout abandonner pour s’assurer des privilèges du royaume concerne toujours le disciple. Il en est question dans l’histoire du jeune homme riche qui, désirant être un disciple de Christ, se demandait ce qu’il devait faire pour entrer dans la vie éternelle du royaume. Jésus lui répondit, Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne–le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel... C’est exactement ce que nous observons dans la parabole. L’homme va, vend ce qu’il possède et obtient le trésor. La vente des biens s’applique uniquement aux disciples. Elle ne peut pas convenir au Seigneur Jésus.

Ces raisons montrent bien que Jésus est le trésor pour lequel le pécheur est prêt à tout abandonner. Il sait qu’en gagnant Christ, il obtiendra la vie éternelle. Ce gain, à lui seul, justifie les plus grands sacrifices.

Dans notre prochaine leçon, nous reviendrons sur la parabole du trésor caché et nous tenterons de défendre l’autre interprétation. Nous expliquerons pourquoi il est préférable de voir dans cette parabole l’image du Christ qui abandonne tout pour gagner l’humanité.



2.    La parabole de la perle de très grand prix

C’est une parabole que Jésus utilise pour expliquer la valeur du Royaume des Cieux, comme la parabole du trésor caché qui la précède immédiatement. 


« Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée. »
— Évangile selon Matthieu, 13:45-46 
« Le Royaume du Père est comparable à un marchand qui possédait une cargaison de marchandises. Il trouva une perle. Le marchand était un sage : il vendit toute sa cargaison et acheta la perle. Vous aussi, préoccupez-vous du trésor non périssable ; celui qui demeure là où la mite n’approche pas, là où le ver ne ronge pas. »
— Évangile selon Thomas,  .

Le marchand a vendu tout ce qu'il avait pour obtenir la perle. Cela nous parle du Seigneur Jésus : Il a quitté le ciel, la maison de Son Père, est venu sur la terre non pas comme un roi mais comme un petit enfant pauvre. Il a soigné les malades, s’est occupé des gens que personne n’aimait, et a souffert en voyant ceux qui ne voulaient pas croire en Lui. Enfin Il est mort sur la croix à ta place. Il a été abandonné par Dieu quand Il a porté tes péchés.

Voilà tout ce qu'Il a fait pour que tu Lui appartiennes !

"Vous avez été rachetés... non par de l'argent ou de l'or, mais par le sang précieux de Christ." (1 Pierre 1.18)
Le Seigneur Jésus t'aime ! Il t'a payé très cher parce que tu as du prix à Ses yeux (comme la perle précieuse pour le marchand)."Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi." (Galates 2.20)Il s’est livré = Il s’est donné volontairement, Il a accepté d’être puni à notre place.

Voici une histoire qui n’est pas dans la Bible mais qui nous parle aussi de l’amour du Seigneur et du prix que nous lui avons coûté. Tout joyeux, Clément fait voguer sur la mer le petit bateau qu’il a lui-même sculpté pendant de longues heures. Quelle merveille de le voir voguer sur l’eau, bondissant d’une vague à l’autre ! Tout à coup, une grosse vague emmène le bateau si loin que Clément ne peut que le regarder s’éloigner, et disparaître. Or un jour, se promenant le long de la plage, il voit dans une boutique son petit bateau.

- « Madame, dit-il en rentrant, je veux mon bateau, c’est le mien. C’est moi qui l’ai fait, rendez-le moi, s’il vous plait! »
- « Mais il coûte 10 $ », dit la marchande sans sourciller.

Alors notre petit bonhomme court à sa tirelire, prend tout l’argent qu’il possède et, vite, le donne à la marchande. Avec quelle joie il serre le petit bateau sur son coeur ! Cher bateau, dit-il, je t’ai façonné mais à présent je t’aime encore plus, car pour te posséder, j’ai dû te racheter. A quoi te fait penser cette histoire ? Ne sommes-nous pas comme le petit bateau de
Clément ? C’est Dieu qui nous a créés. Tous les hommes lui appartiennent comme créatures.

Pourtant le péché a été comme cette grosse vague qui nous a éloignés de Dieu. Mais, comme Clément, Dieu n’a pas oublié l’oeuvre de ses mains. Et si Clément a dépensé toutes ses économies pour racheter son bateau, le Seigneur Jésus a dû donner sa vie pour te racheter.

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A. www.entretienschretiens.com



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